Piracés 07-06-2025 Christiane et Jean Paul Dénivelée : 230m Distance : 9,700km Durée totale : 3H31 Grand beau temps Les repères de type (PIRA01) renvoient au tableau de coordonnées GPS Téléchargement direct des points grâce au travail de |
Partis d'Itxassou le vendredi à 13H50, nous passons par Saint-Jean-Pied-de-Port où nous prenons la D933 en direction de Pampelune. Nous franchissons le col d'Ibañeta avant de passer à Roncevaux. Après Burguete, nous prenons la NA-1720 sur notre gauche en direction d'Aoiz. Après Aoiz, nous passons à Lumbier où nous rejoignons la A21 en direction de Jaca. Nous longeons ainsi l'embalse de Yesa dont le niveau des eaux est particulièrement haut. Au niveau de Puente la Reina de Jaca, nous franchissons le río Aragón, et nous tournons à droite après le pont pour prendre la A-132 en direction du Castillo de Loarre. Nous franchissons ainsi le Puerto de Santa Bárbara avant de passer à Murillo de Gallego, d'où nous avons un sublime point de vue sur les Mallos de Riglos. Nous tournons à gauche à Ayerbe, toujours en direction du château de Loarre, que nous laisserons sur notre gauche avant d'arriver à Boléa où nous rejoignons à 17H45 une aire de camping-cars parfaitement bien aménagée au Nord du village : 42°15'46.7'' Nord - 0°32'58.5'' Ouest. Le samedi matin, nous repartons vers 7H45 par Puibolea, Banastás et Huesca où nous prenons la direction de Sariñena par la A-131. Après avoir laissé Albero Alto sur notre droite, nous prenons la HU-V-8111 sur notre droite en direction de Piracés. Nous stationnons un peu avant d'arriver au village, sur une plateforme située juste en face d'une piste qui monte sur la droite en direction de "Árboles como arqueología". |
- 8H37 - 514m (PIRA01) Nous empruntons la piste qui monte dans la direction indiquée par la panneau : "Árboles como arqueología". La flore du jour s'annonce abondante car nous observons déjà l'Astérolide épineux, le Fenouil, les Scabieuses colombaires, la Luzerne cultivée, la Cardoncelle de Montpellier, les Immortelles Stoechas, le Phlomis lychnite, le Réséda jaune, l'Hélianthème hérissé, la Bellardie multicolore, le Liondent des rochers, la Centaurée jaune, le Millepertuis commun, la Vipérine, le Panicaut des champs et le Liseron des champs. Nous repérons aussi la présence d'un joli papillon orange : l'Amaryllis rubanné. - 8H50 - 529m (PIRA02) Nous passons à côté de l'ermitage de la Virgen de la Corona, un édifice d'origine romane de plan rectangulaire, qui date de la fin du XIIème siècle, et fut transformé aux XVIème et XVIIIème siècles. Nous ne pourrons pas voir l'intérieur, car la porte est fermée. Nous continuons donc sur la piste qui s'avance vers le Sud, au-delà d'un bosquet. Nous découvrons un joli point de vue sur Piracés, qui se trouve sur notre gauche. Il y a des parterres d'Anacycle en massue, mais nous trouvons aussi de la Leuzée conifère, du Cirse commun et de la Paronyque en tête. - 8H56 - 530m (PIRA03) Nous passons devant une croix qui se trouve sur notre droite et poursuivons vers l'Ouest en longeant la lisière de la forêt. - 8H58 - 531m (PIRA04) Alors qu'un chemin part sur la gauche en direction de ce qui pourrait être des arbres fossiles, nous nous arrêtons pour lire les indications d'un panneau qui se trouve sur notre droite. On découvre ainsi que "Árboles como arqueología" est une oeuvre réalisée en 2003 par Fernando Casás, dans le cadre d'un projet Art et Nature, initialement promu par le Conseil provincial de Huesca. Les sculptures de Casás tendent vers le monumental ; à travers elles, il cherche à éliminer les frontières que la civilisation a construites entre la nature, le monde de la culture et sa perception, cherchant à amplifier la sensibilité des gens envers la nature et à percevoir le paysage avec respect. Dans le désert des Monegros, la nature a perdu la mémoire de ses forêts. Le nom Monegros vient de « montes negros » (montagnes noires), en raison de la végétation qui les recouvrait autrefois. La déforestation a transformé l'espace en une région semi-désertique. Cette oeuvre monumentale est composée d'un groupe de huit troncs de granit, implantés à côté de deux oliviers qui font partie intégrante de cette création. Elle veut témoigner de la disparition de cette forêt, en raison de l'exploitation abusive de la nature par l'homme. Nous traversons le bosquet pour revenir à l'ermitage, puis au point de départ. - 9H13 - 514m (PIRA01) Nous tournons à gauche en arrivant à la route pour partir direction Nord-ouest avec la Peña Gratal en face de nous légèrement sur la gauche, et le Pico del Aguila surmonté de ses antennes, que nous avons projeté d'aller escalader dans deux jours. Plus à droite se trouve le Salto de Roldán (Peña de San Miguel à gauche, et Peña de Amán à droite), puis le Frachinito, le Tozal de Guara et le Tozal de Cubillas. Le paysage est splendide : les parcelles planes sont plantées de blé, et les talus situés entre les champs sont couverts de Coquelicots. Nous observons un bruant proyer, posé sur un fil, tout proche de nous. Nous trouvons de l'Euphorbe dentée en scie et de la Dorycnie à cinq folioles. - 9H25 - 498m (PIRA05) Nous prenons la piste qui part sur la droite entre les champs de blé : "Camino de las cuevas". Il y a des Mauves sylvestres et du Millepertuis commun. - 9H48 - 510m (PIRA06) Lorsque la piste se divise en deux, nous prenons celle qui monte sur la droite, et va revenir progressivement vers le Nord-ouest jusqu'à ce que nous ayons le sommet hérissé d'antennes en face de nous. Nous repérons la Santoline petit-cyprès, le Chèvrefeuille et la Scorsonère aristée. Il y a également du Salsifis douteux, mais plus que ses fleurs, ce sont ses énormes fruits qui attisent notre curiosité... - 10H07 - 581m (PIRA07) Nous atteignons le signal géodésique placé au sommet du Cerro de la Patrilla. Ce sommet hérissé d'antennes a pour principale qualité de nous offrir un superbe point de vue sur les paysages environnants. Nous voyons le Castillo de Piracés que nous avons l'intention d'aller explorer tout à l'heure, mais aussi notre camping-car garé à proximité de l'ermitage de la Virgen de la Corona. Nous avons la chance d'observer le passage d'un splendide percnoptère d'Égypte. Nous revenons par le même itinéraire jusqu'à la croisée de chemins, repérant encore au passage quelques fleurs : Orpin de Nice, Coris de Montpellier et Églantier agreste. Mais nous avons aussi l'occasion de photographier un cochevis huppé. - 10H29 - 510m (PIRA06) À l'intersection, nous tournons à droite sur la piste pour repartir vers le Sud-est. - 10H34 - 504m (PIRA08) Nous prenons un petit sentier non balisé qui part à 45° sur notre droite. - 10H37 - 504m (PIRA09) Nous tournons à droite sur un sentier un peu plus fréquenté, nommé sur la carte : "Camino de Piracés a Novales". Il s'agit d'une ancienne voie romaine qui reliait Lérida à Saragosse. - 10H38 - 504m (PIRA10) Nous pouvons effectivement observer les traces d'usure provoquées sur la roche par les chars de l'époque romaine. Nous cheminons dans un environnement ruiniforme qui a beaucoup de caractère, mais le chemin reste bien tracé. Certains rochers présentent des formes étonnantes comme par exemple : "El Abuelo San Roque", dont la silhouette évoque un personnage avec un béret sur la tête... - 10H45 - 497m (PIRA11) Nous trouvons encore des traces attestant de l'ancienne voie romaine. La silhouette caractéristique de la "Peña del Mediodía" qui est en fait le Castillo de Piracés, se dresse en face de nous. - 10H53 - 473m (PIRA12) Alors que le chemin taillé dans le rocher vire à gauche, nous continuons à observer les traces de roues dans le sol. Ensuite, la voie semble avoir été construite aves des pierres lorsque le terrain devient plus argileux... - 11H00 - 450m (PIRA13) Lorsque le sentier se divise en deux, nous prenons celui de gauche. - 11H02 - 441m (PIRA14) Les deux sentiers se rejoignent, nous tournons alors à gauche avec le Castillo de Piracés en face de nous. Mais, ce qui est intéressant, c'est que nous apercevons l'échelle, suivie de l'escalier taillé dans la roche, qui va nous permettre d'accéder au sommet de cet éperon qui semble imprenable. Le chemin se faufile un petit moment dans les hautes herbes, mais reste cependant parfaitement praticable. - 11H19 - 452m (PIRA15) Nous tournons à gauche en arrivant à la route. - 11H20 - 451m (PIRA16) Nous faisons une courte halte pour observer un panneau qui donne des explications sur les oiseaux qui fréquentent les environs, en particulier le hibou grand duc, le cochevis huppé et le guêpier d'Europe. - 11H25 - 451m (PIRA17) Nous avons laissé une route qui partait sur la gauche, et lorsque la rue se divise en deux, nous prenons celle de droite pour pénétrer dans le village. - 11H27 - 455m (PIRA18) Avant d'arriver à l'église, nous empruntons la rue qui monte sur la droite. - 11H31 - 481m (PIRA19) Arrivés au point haut de la route, nous prenons le sentier qui part sur la gauche, à côté d'une antenne et d'un transformateur d'électricité. - 11H34 - 484m (PIRA20) Nous empruntons une échelle en bois pour franchir un premier ressaut rocheux. Le sentier se poursuit confortablement en évitant par la droite l'éperon rocheux qui constitue la Peña del Mediodía. Nous observons de nombreux trous dans les parois qui devaient servir pour encastrer les pièces de charpente des bâtiments adossés à la falaise. - 11H37 - 503m (PIRA21) Nous escaladons une seconde échelle qui se prolonge par un escalier taillé dans la roche, équipé de deux mains courantes. Si les marches sont il est vrai très usées, ce passage qui peut paraître impressionnant, ne pose en réalité vraiment aucun problème. - 11H41 - 515m (PIRA22) Nous voici au sommet de la Peña del Mediodía, le Castillo de Piracés, un château d'origine musulmane qui servait de tour de guet lors de la construction de la forteresse entre les IXème et Xème siècles. Il s'agit d'un immense banc de grès de 80 mètres de long et 25 mètres de haut, mais de seulement 4m de large, qui se dresse au-dessus du village. À l'extrémité Sud du sommet, nous pouvons observer les vestiges d'une petite citerne. Piracés était l’une des huit forteresses dépendantes de Huesca. Très peuplée et dotée d’une grande mosquée, elle servait à contrôler cette zone frontalière de la chrétienté plus au Nord. C'est un exemple caractéristique de la manière dont les musulmans ont exploité la topographie du terrain pour installer une structure défensive. Finalement, le site fut pris par le roi Pierre 1er en 1103, après six mois de siège. Nous pouvons voir le monument "Árboles como arqueología", et le Cerro de la Patrilla hérissé de ses antennes, ce qui nous permet de mesurer le parcours que nous venons de réaliser dans un environnement qui a énormément de caractère. - 11H55 - 481m (PIRA19) Nous tournons à gauche en revenant à la piste bétonnée. - 11H56 - 474m (PIRA23) Nous retrouvons la route que nous empruntons en remontant vers le Nord-ouest. De nombreux guêpiers d'Europe passent au-dessus de nos têtes en poussant leurs cris caractéristiques. - 12H11 Nous voici de retour au point de départ. Nous reprenons la route vers 15H00 par Novales, Alcalá del Obispo, Sietamo et Loporzano pour rejoindre le refuge El Pajar, qui se trouve à l'entrée du village de Castilsabás (42°11'52.8'' Nord - 0°18'20.8'' Ouest). Non seulement il s'agit d'un refuge, mais il y a également une aire d'accueil de camping-cars qui propose toutes les commodités nécessaires telles que l'électricité, l'eau potable, la vidange des eaux noires et des eaux grises. L'accueil est excellent, et la dame nous a même offert un filet avec des amandes de sa production, ainsi que de l'huile d'olive qu'elle fabrique également. |