Roncevaux
Orreaga
Roncevaux est situé au pied du puerto de Ibañeta, sur le versant Sud, à 950 mètres d'altitude. Roncevaux est, depuis le Moyen Âge, un des lieux de passage privilégiés des chemins de Saint Jacques de Compostelle.
La présence d'un monastère, fondé en 1132 par l'évêque de Pampelune garantissait une halte sûre, aux pèlerins en provenance de Saint-Jean-Pied-de-Port, souvent victimes de la neige et des loups...
En 1135, les chanoines de Saint Augustin, déjà installés au Somport, en faisaient un des plus grands hôpitaux. Jusqu'au XVIIIème siècle, les voyageurs y trouvèrent trois jours durant : lit et repas, eau chaude, bain, cordonnier et coiffeur ! Jusqu'à 30 000 rations y furent servies en une année, soit près d'une centaine par jour !
La puissance du monastère était telle que, Sanche VII le Fort, y déposa un tiers des chaînes des musulmans, qu'il ramena de sa victoire de Las Navas de Tolosa. Dans la chapelle Saint Augustin, ancienne salle capitulaire du XVIème, se trouve son tombeau où il est enterré avec sa femme. Son gisant mesure 2,50m... Les chaînes de Las Navas, figurent sur les armes de la Navarre.
La collégiale fut construite par Sanche le Fort, et fut consacrée en 1219. De style gothique, elle comporte 3 nefs, 10 balcons et 10 rosaces. Dans une chapelle côté droit, derrière des grilles, au pied d'un grand crucifix, on peut voir la Vierge des douleurs aux larmes de diamant, qui date du XIIIème siècle. À proximité, on trouve, bien entendu, une statue de Saint Jacques en pèlerin... Sous le dais du maître autel, une vierge à l'enfant recouverte de plaques d'argent, fait l'objet d'un pèlerinage.
A l'extérieur de l'enceinte monastique, la chapelle Saint Jacques conserve l'ancienne cloche d'Ibañeta.
La chapelle du Saint Esprit, pré-romane, possède une crypte, qui servait d'ossuaire pour les pèlerins qui décédaient à l'hôpital... La légende indique qu'elle se trouve à l'endroit précis où Charlemagne demanda d'édifier le tombeau de Roland, et d'y recueillir les restes des soldats morts à la bataille en 778...
Une fresque et une plaque, fixées sur un rocher à l'entrée du monastère, marquent le douzième centenaire de cette fameuse bataille...
