El Castillo de Peñaflor

03-06-2001

Christiane et J. Paul, Pierre, Richard, Cathy et J. Louis, Valérie et Philippe, Christine et Jeannot, Laurent.

Maïder et Patxi, Gaël et Samuel, Nico et Sylvain, Cédric, Mikel.

Dénivelée : 100m environ

Total : 4H30 environ

Grand beau temps chaud.

Carte Las Bardenas Reales, Gobierno de Navarra

Castillo de Peñaflor

Après une bonne nuit au refuge de l'ermitage Nuestra Señora de Yugo et un excellent petit déjeuner avec du pain perdu dans la plus pure tradition de celui que faisaient nos grand-mères, nous partons pour le Castillo de Peñaflor. Avant de quitter la parking nous observons la flore alentour et nous remarquons en particulier l'Immortelle Stoechas.

Nous quittons le refuge par la piste caillouteuse qui descend au Nord. Après quelques tâtonnements, nous laissons les voitures au Coral del Chopo. Les problèmes mécaniques se multiplient sur les VTT: ma pédale est restée dans le massif de la Pisquerra, et aujourd'hui un autre vélo a une roue défaillante... C'est une aubaine pour moi: je vais pouvoir me débarrasser de mon inconfortable monture ! Je donne ma roue et décide d'arpenter les Bardenas en courant: le rêve! (pour ce qui ne le savent point, je suis un ancien coureur de grand fond: 100km et 24heures...)

-  Me voici donc parti en tête de la colonne de "VTTistes" pour descendre la piste vers l'Est.

-  A la première intersection nous tournons à gauche en direction de la réserve naturelle Vedado de Eguaras, dans laquelle nous ne tardons pas à pénétrer.

Le paysage contraste avec ceux que nous avons rencontrés la veille: nous parcourons une zone fertile parmi des collines boisées, vestiges de l'ancienne forêt médiévale limitée au nord par la falaise de la Estroza. De grandes fleurs jaunes en ombelles composées égaillent le paysage.

-  Nous obliquons sur la droite pour découvrir au détour d'un virage, entre les branches d'un pin "carrasco" (pin d'Alep), la silhouette du fameux Castillo de Peñaflor également appelé Castillo de Doña Blanca de Navarra.

Son donjon se dresse fièrement sur une cime tabulaire entourée de falaises difficilement franchissables.

La Princesse Doña Blanca de Navarra y aurait été enfermée il y a cinq siècles par le connétable de Navarre Mosen Pierres de Peralta, en raison de son infidélité. Il s'agirait en fait du plus pur produit de l'imagination de l'écrivain Navarro Villoslada qui a écrit une histoire dans laquelle il situe la geôle de sa princesse en ces lieux...

En fait, ce château fut construit au XIIIème siècle, au temps de Sancho el Fuerte, pour garder la frontière aragonaise et réprimer le banditisme qui régnait dans la région.

En 1357, le roi Carlos II l'a cédé pour 60 livres par an à García Bartolomé de Roncal.

A la fin du XVème, les rois de Navarre ont offert le Vedado de Peñaflor au connétable de Navarre Mosen Pierres de Peralta cité ci-dessus.

En 1530, durant le règne de Charles V, le propriétaire était Juan de Eguaras, ce qui explique la toponymie actuelle de ces lieux.

-  Nous approchons rapidement du pied du sentier qui grimpe sur le flanc nord du Castillo. Celui-ci butte sur une falaise qui semble infranchissable... Les jeunes surmontent sans hésitation cet obstacle, et nous sommes quelques anciens à ne pas vouloir s'en laisser compter: nous emboîtons leurs pas et accédons à la partie sommitale (396m). Là, se dresse une tour surmontant une cave voûtée. La tour semble surmonter un cachot, mais la seule dame qui nous accompagne refuse obstinément de servir de cobaye pour recommencer l'histoire de Doña Blanca...

-  Après avoir visité les lieux, et avec l'aide de Pierre qui nous aide à désescalader la falaise, nous retrouvons les plus sages qui sont restés au pied du sentier, et nous retournons sous un pin pour nous restaurer.

- Après un peu de repos nous repartons jusqu'à la première intersection de l'aller et continuons à l'Est pour franchir le Barranco del Vedado avant de tourner à droite ver le Sud.

Les traces blanches sur le sol, dans le fond des barranco ou parfois sur de grandes étendues sont provoquées par des affleurements de sel.

Pierre en pleine descente...

Au travers d'un paysage désertique, nous approchons du Castildetierra au Sud-est, mais après le franchissement d'un nouveau barranco nous tournons à droite pour remonter un chemin qui nous conduit sur un plateau perché à une cinquantaine de mètres au dessus de la plaine. Là encore les phénomènes d'érosion sont spectaculaires.

Le chemin se dirige plein Ouest, je jette un coup d'œil sur le secteur où nous avons laissé les autos depuis un belvédère situé à cent mètres sur la droite en tête de falaise. Lorsque les VTT me rejoignent je conseille aux plus en forme d'aller profiter d'une superbe vue en direction du Vedado de Eguaras. Les cyclistes continuent à l'Ouest pour revenir retrouver les voitures en contournant les falaises situées à l'Ouest alors que je coupe à travers champs pour rejoindre les voitures. La course me permet cependant de dénicher une Nigelle des Champs en lisière d'un champ de blé et je photographie une fleur jaune très abondante dans le secteur, et qui nous poursuit depuis deux jours: il s'agit du Phlomis Lychnite.

Le retour au refuge est un peu plus mouvementé que la veille car il y a une grande manifestation festive d'écologistes pour protester contre le polygone de tir. Nous profiterons donc de ce prétexte pour aller nous régaler de tapas à Tudela.

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