Courant d'Huchet (Est)

21-04-2017

Christiane, Jean Paul.

Dénivelée : 48m

Distance : 7.300 km

Total : 3H17

Temps ensoleillé.

Les repères de type (CH01) renvoient au tableau de coordonnées GPS

Téléchargement direct des points grâce au travail de

Jean Pierre Guyon

Courant d'Huchet : La Nasse

 

Partis de Bardos, nous passons par Urt pour rejoindre la rive droite de l'Adour où nous entrons dans le département des Landes. Nous passons par Biarrotte et Saint-Martin-de-Hinx pour rejoindre Saint-Vincent-de-Tyrosse par la D112. Nous poursuivons sur la D112 jusqu'à Tosse, puis sur la D652 jusqu'à Seignosse. Nous passons par Vieux-Boucau et Messanges pour rejoindre Moliets où nous prenons la D328 qui nous conduit au pont de Pichelèbe qui enjambe le courant d'Huchet. Nous stationnons sur le parking situé à gauche juste avant le pont.

- 10H34 - 7m (CH01) Nous démarrons du parking de Pichelèbe en revenant sur la route par laquelle nous sommes arrivés, direction Sud.

- 10H36 - 6m (CH02) Nous prenons le premier chemin qui part en forêt sur la gauche (Est), nous dirigeant ainsi en direction du lac de Léon par la rive gauche du courant d'Huchet. Le jaune vif d'un magnifique pied de Genêt à balais illumine le départ de cette randonnée.

Un magnifique pied de Genêt à balais

- 10H38 - 6m (CH03) Nous prenons le chemin très sablonneux qui part sur la gauche. La présence des Ajoncs d'Europe aux côté des Genêts à Balais permet de faire la différence entre ces deux espèces qui sont en pleine floraison. Une petite fleur blanche est également très présente, il s'agit de la Sabline des Montagnes.

Ajonc d'EuropeGenêt à balaisSabline des Montagnes

- 10H42 - 3m (CH04) Nous laissons un chemin qui part sur la droite pour continuer en face sous le couvert d'une superbe forêt de Chênes liège.

Une superbe forêt de Chênes liège

- 10H49 - 5m (CH05) Nous poursuivons encore en face, laissant une nouvelle piste qui part sur la droite.

- 10H50 - 4m (CH06) Nous suivons le balisage qui nous envoie vers la gauche, alors que nous laissons l'accès pompiers "Tucs blancs" sur notre droite. Nous avons ainsi toujours pris les chemins de gauche depuis le départ, pour rester au plus près du courant d'Huchet (même si nous ne l'avons pas encore vraiment vu...).

Le balisage

- 11H09 - 9m (CH07) Voici que nous découvrons enfin le courant d'Huchet, juste au bord du chemin sur notre gauche. Ce cours d'eau de 9km de longueur constitue un véritable cordon ombilical entre l'étang de Léon et l'océan atlantique. Riche en histoire et en traditions, il est à ce jour le seul cours d'eau du golfe de Gascogne dont l'embouchure n'a pas été stabilisée par travaux d'endiguement. La mise en réserve naturelle du courant d'Huchet en 1981 avait pour objectifs de conserver un site unique d'intérêt patrimonial (notamment botanique), mais aussi de limiter les actions anthropiques ainsi qu’un excès de fréquentation touristique sur le courant. La pinède est omniprésente dans la réserve et occupe environ 260 hectares. Naguère exploitée par les résiniers, elle n'est plus utilisée aujourd'hui que pour la production de bois ou la stabilisation des dunes côtières.

Nous découvrons enfin le courant d'Huchet

- 11H29 - 22m (CH08) Nous passons au pied d'un magnifique chêne liège quadri-centenaire. Des panneaux d'information nous apprennent que ce n'est qu'à l'âge de 35 ans que cet arbre devient productif, et que l'on procède alors à l'enlèvement de sa première écorce dite "mâle", impropre à la production de bouchons. Il faut attendre quinze années de plus pour récolter, au cœur de l'été, la nouvelle écorce dite "femelle" qui est alors dense et régulière. Sept à huit tonnes d'écorce sont ainsi récoltées chaque été dans la forêt des Landes de Gascogne. Le liège sert non seulement pour faire des bouchons de bouteilles, mais aussi des bouchons de pêche, des balles de baby-foot, des semelles de chaussures, des produits d'isolation, des tapis de souris, des pièces de robots de déminage et il est même utilisé pour réaliser l'isolation des propulseurs de la fusée Ariane...

Une chêne liège quadri-centenaireUne chêne liège quadri-centenaire

Continuant vers l'Est, nous remarquons une belle maison typiquement landaise sur notre droite.

Une belle maison typiquement landaise

- 11H38 - 12m (CH09) Nous laissons une piste qui monte sur la droite pour continuer en face à l'horizontale.

- 11H43 - 13m (CH10) Nous tournons à gauche pour traverser une esplanade ceinturée de barrières en rondins, empruntant momentanément un chemin de Saint Jacques.

- 11H44 - 13m (CH11) Nous voici devant le barrage de la Nasse où les bateliers qui transportent les touristes dans des barques à fond plat (des galupes) entre le lac de Léon et l'Océan, doivent débarquer les passagers pour franchir l'obstacle. Nous tournons momentanément à droite pour aller nous installer sur un banc devant la maison de la Nasse située en amont du barrage. C'est ici que se trouvait autrefois une pêcherie d'anguilles. Un panneau nous indique qu'au tout début du XXème siècle, il est arrivé d'y pêcher quarante quintaux d'anguilles durant une seule nuit ! Nous remarquons qu'il y a quelques pieds d'Osmonde royale qui poussent au bord de l'eau, c'est l'un des plus vieux représentants de la flore européenne...

Le barrage de la Nasse sur le courant d'HuchetLa Nasse

La maison de la NasseNasses sur la façade de la maison

- 12H23 Nous repassons devant le barrage pour repartir vers le Nord-ouest en longeant la rive gauche du courant.

- 12H27 - 10m (CH12) Nous traversons le courant d'Huchet sur une passerelle en bois afin de rejoindre la rive droite.

Nous traversons le courant d'Huchet sur une passerelle en boisEmbarcadère de la Nasse

- 12H28 - 13m (CH13) Nous tournons à gauche en direction de Pichelèbe, annoncé à 4km, en passant par les Cyprès chauves (à 3,200km). Cette piste est beaucoup plus confortable que celle que nous avons parcourue depuis le départ. Il y a même un tapis d'aiguilles de pins qui rend la marche très confortable. Nous entendons à plusieurs reprises, un pic qui frappe bruyamment sur un tronc d'arbre.

- 12H38 - 12m (CH14) La piste se prolonge par un superbe sentier en forêt qui longe la rive droite du courant d'Huchet. Nous repérons quelques pieds de Ciste à feuilles de Sauge.

Ciste à feuilles de SaugeLa piste se prolonge par un superbe sentier en forêt

- 12H48 - 33m (CH15) Nous franchissons le point culminant de notre parcours au lieu-dit "Pas du Loup", et nous continuons en direction de Pichelèbe (3km) par le sentier de gauche balisé en vert. La dune du Pas du Loup a été l'une des premières à être ensemencée à partir de 1808 par la commission de dunes, car elle menaçait d'obstruer le courant d'Huchet ce qui aurait eu pour conséquence de submerger de grandes étendues en amont.

Revenant au bord du courant d'Huchet, nous remarquons qu'il y a de superbes pieds d'Arum blanc (également appelé Arum d'Éthiopie, Calla ou Richarde, et en latin : "Zantedeschia aethiopica") qui poussent dans la zone tourbeuse au bord de l'eau.

Arum blancArum blanc au bord du courant d'HuchetArum blanc

- 13H05 - 10m (CH16) Nous remarquons l'empreinte d'une bauge de sanglier très nettement marquée dans la tourbe en contre-bas du chemin. Trois colverts s'envolent bruyamment à notre arrivée, alors que nous nous extasions devant de magnifiques pieds d'Osmonde royale. Il y a également du Fragon épineux. Un peu plus loin, juste au-dessus de nos têtes, une mésange nonnette nous fait un joli concert...

ColvertsCourant d'HuchetMésange nonnette

Osmonde royaleOsmonde royale

- 13H36 - 8m (CH17) Nous découvrons un superbe alignement de Cyprès chauves (Taxodium distichum). Cette espèce qui est l'arbre emblème de l'État de Louisiane, vit dans les zones marécageuses. Il se distingue par la croissance de racines aériennes très particulières : les pneumatophores. Ces organes lignifiés, qui peuvent atteindre 1,7 m de haut, émergent du sol ou de l'eau tout autour du tronc. Ils assurent l'oxygénation du système racinaire immergé, et ils permettent une meilleure stabilisation et un meilleur ancrage de l'arbre dans les sols meubles. Nous avons donc devant nous une étrange procession de pénitents pétrifiés. Seule la nature peut nous offrir de telles émotions ! La découverte de ces arbres étranges nous paraît justifier à elle seule de réaliser cette superbe randonnée dans la forêt des Landes.

Racines de Cyprès chauvesRacines de Cyprès chauvesRacines de Cyprès chauves

Racines de Cyprès chauvesCyprès chauvesFeuillage de Cyprès chauves

- 13H44 - 11m (CH18) Nous rejoignons une piste que nous suivons brièvement vers la gauche, mais nous la quittons aussitôt pour prendre un sentier parallèle à la piste sur la gauche (marque verte).

- 13H46 - 10m (CH19) Nous restons sur le sentier qui se poursuit à gauche.

- 13H48 - 8m (CH20) Nous tournons à gauche lorsque nous rejoignons la route.

- 13H49 - 10m (CH21) Nous traversons le Courant d'Huchet en franchissant le pont de Pichelèbe. Nous remarquons encore un superbe parterre d'Arums blancs juste en amont du pont.

Arums blancs au courant d'HuchetArums blancs au courant d'Huchet

- 13H51 Nous voici de retour au point de départ.

Nous repartons en direction de Moliets, et nous nous arrêtons quelques instants pour observer le lavoir de Pourrut de Maâ (43°51'29" Nord - 1°21'30" Ouest) où les femmes du quartier venaient autrefois faire leur lessive. Comme son nom l'indique, la source qui alimente ce lavoir sent l'œuf pourri ! Elle  se trouve juste en face, de l'autre côté de la route. En effet elle contient des eaux riches en fer et en soufre, et était utilisée autrefois pour soigner les maladies de la peau et les ulcères variqueux. Les enfants était trempés dans cette eau pour obtenir leur guérison, attribuée à Saint Orens.

Le lavoir de Pourrut de MaâLe lavoir de Pourrut de MaâLe puits alimentant le lavoir de Pourrut de Maâ

Nous reprenons la route jusqu'à Tosse où nous faisons une nouvelle étape pour aller voir l'église Saint-Sever(43°41'32" Nord - 1°19'53" Ouest), qui a été classée aux monuments historiques en 1928. Cet édifice, qui a subi plusieurs transformations, est mis en relief par un cadre de verdure qui l'entoure, dominant un petit lac. Son abside édifiée au XIIème siècle a été transformée en 1926 en un édifice à caractère romano-byzantin, différent de son aspect initial. Cette église se trouvait sur l'une des routes qu'empruntaient les pèlerins allant à Saint-Jacques-de-Compostelle, et que nous avons momentanément empruntée au cours de notre randonnée. En 1587, Tosse et les villages voisins furent systématiquement pillés et ravagés par une compagnie huguenote, c'est vraisemblablement le motif de l'édification de la grosse tour de défense qui actuellement fait office de clocher.

Eglise Saint-Sever de Tosse

Cependant, ce que nous remarquons et apprécions particulièrement, ce sont les modillons sculptés en forme de personnages ou d'animaux, que l'on peut observer sur toute la périphérie du bâtiment.

Modillon de l'église de TosseModillon de l'église de TosseModillons de l'église de TosseModillon de l'église de TosseModillon de l'église de Tosse

Modillon de l'église de TosseModillon de l'église de TosseModillon de l'église de TosseModillon de l'église de TosseModillon de l'église de TosseModillon de l'église de Tosse

Les chapiteaux du portail Sud sont également décoré d'un diable et d'un coq qui semblent soutenir le tympan.

Chapiteaux du portail Sud de l'église de TosseModillons de l'église de Tosse

Visitant l'intérieur de l'église, nous mettons un euro dans un tronc qui déclenche un petit son et lumière qui nous apprend l'histoire de cet édifice. On découvre ainsi que des habitants de Sare, Ascain et Saint-Pée-sur-Nivelle ont été internés dans cette église durant la terreur en mars 1794...

Eglise de Tosse

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