Ejea de los Caballeros

 

Située à 346m d'altitude, avec ses 15 000 habitants, Ejea de los Caballeros est la ville la plus importante des Cinco Villas. Grâce au canal des Bardenas qui redistribue l'eau de l'embalse de Yesa, c'est la capitale de la région agricole qui l'entoure.

Occupée dès l'an 600 avant Jésus Christ, la "Siega" des Ibères devint la "Setia" des Romains, puis l'Exea des Musulmans.

Ville importante pour les Romains, car située sur la route entre Saragosse et Pampelune, place forte stratégique pour les Arabes face aux Chrétiens d'Uncastillo, elle deviendra, avec sa conquête en 1105 par Alphonse le Batailleur, la cité des chevaliers, en hommage au rôle joué par ses habitants dans l'extension du royaume d'Aragon. En effet, pendant quelques dizaines d'années, la région devint un énorme camp militaire d'où partaient les milices chrétiennes pour attaquer ou occuper les terres tenues par les Musulmans de Tudela et Saragosse.

L'église Santa María, édifice cistercien du XIIème siècle, domine la cité. Sa tour romane à la base est mudéjare en partie haute. A l'intérieur, on peut remarquer une magnifique chaire en marbre blanc, travaillé avec finesse.

A la sortie de la ville, en direction de Sádaba, l'église forteresse du Sauveur, terminée en 1122 possède deux portails. Le portail Nord est très abîmé, mais le portail Ouest est magnifiquement bien conservé, avec au centre du tympan, un chrisme supporté par deux anges. Ce portail fut décoré par le Maître de San Juan de la Peña. On y trouve les consoles avec les lions androphages, les chapiteaux décorés de singes, oiseaux, lions, aigles, etc. ... La gravure la plus remarquable est de toute évidence la danseuse, dont le corps se contorsionne, laissant pendre ses cheveux dans un mouvement qui accompagne les cordes de la harpe. Le harpiste présente lui aussi une superbe expression.

Le portail Ouest de l'église du Sauveur. La danseuse. Le harpiste et la danseuse.

 

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