Samedi 20 juillet 2002

Souk d'Assarague

7H30 :  Nous quittons Amsouzart à pied, puis à l'ombre d'un premier arrêt, les muletiers nous proposent d'enfourcher leurs montures... Certains montent "avec chauffeur", d'autres osent prendre les rennes (sans renne...). La mule qui me transporte se met rapidement en grève, mais dès que son maître me rejoint sur son dos, celle ci se fait docile comme par enchantement...

Christiane a pris les rennes...

Nous descendons la vallée en dominant les terrasses cultivées, parfois même moissonnées. De nombreux murets sont édifiés à même le cours de l'Oued, témoins d'un énorme travail d'irrigation. Nous traversons plusieurs villages, d'autre sont bâtis sur le versant opposé, tous dominés par un minaret, témoin de l'omniprésence de la religion musulmane.

La vallée d'Amsouzart à Assarague

Nous arrivons à Assarague où nous sommes accueillis dans un "café - gîte - boutique - auberge espagnole". Nous allons faire le tour du village où se tient le marché hebdomadaire : le souk. Le flanc de la colline située à la sortie du village est un véritable parking à mules... Dans ce secteur, s'activent les maréchaux ferrant, car une mule doit être ferrée toutes les 3 semaines ! Une mule coûte 10 000F et travaille environ 20 ans (de 4 à 24 ans).

A l'intérieur du souk, il y a plusieurs secteurs:

- Les fruits et légumes : oignons, pommes de terre, carottes, courgettes, melons, pastèques, tomates, poivrons, oranges et même du raisin qu'Aziz a acheté pour notre dessert.

- Les outils : pioches, faucilles, piquets avec anneaux pour attacher les mules, grilles en fer forgé...

- Les bestiaux : les moutons dont les pattes avant sont attachées, les chèvres et les chevreaux dont on examine la dentition et les organes génitaux avant de marchander le prix.

- Les boucheries : surtout des bas morceaux tels que têtes de chèvres, estomac, intestins dans des crépinettes, morceaux d'os. Tout ceci est à l'étal, aucune trace de frigo, mais il n'y a ni mouche, ni odeur... Les ½ bêtes ou les bêtes entières  sont à l'arrière des boutiques.

- Les épices : couleurs vives rouge, jaune, blanc... et des odeurs très appétissantes; quelques amandes et des cerneaux de noix.

- Les divers métiers : coiffeur, tailleur, cordonnier et quincaillier...

De retour au gîte, nous nous installons pour le repas qui débute (et se terminera) par une séance de lavage des mains.

Lavage des mains

Mohamed, notre cuisinier, assisté des muletiers nous a préparé une tajine d'une qualité exceptionnelle dans la plus pure tradition locale.

Préparation des tajines.La salle de restaurant...A trois, directement dans le plat avec les doigts...

Excellent ! ! !

Nous la mangeons avec des galettes de pain que nous utilisons comme couverts en trempant directement le pain dans le plat que nous partageons à trois personnes. Un régal !

Cet excellent repas se prolonge bien entendu par une sieste...

Sieste...

Nous enfourchons à nouveau les mules pour faire le chemin du retour.

Départ d'AssaragueLa caravane passe, qui s'y frotte s'y pique...

La caravane passe...MinaretTraversée d'un village

Lauriers rosesEcrivain public à 100 m...

La téléboutique !Et même une parabole !

Un goûter nous attend à Amsouzart, puis Aziz nous apprend une chanson berbère que tout le monde fredonnera jusqu'à la fin du séjour.

Le soir nous dégustons un excellent couscous suivi d'un plateau d'oranges à la cannelle : délicieux!

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