La Cuta

28-04-2001

Christiane et Jean Paul.

Dénivelée : 990m

Total : 6H35 (montée 2h40)

Grand beau temps.

Carte Ansó - Echo Editorial Alpina

Livre: "50 balades et randonnées dans le haut Aragon" de Louis Audoubert

La Punta de la Cuta, et au fond: la Peña Forca

Partis de Biarritz à 6H40, nous passons la frontière à Béhobie (par l'autoroute) et nous passons par Saint Sébastien pour prendre l'autoroute de Pampelune (Iruña). A Pampelune, nous prenons la direction de Huesca, puis de Jaca. A 9H00 nous passons sur les rives de l'embalse de Yesa où nous nous arrêtons pour faire une photo du village de Tiermas, juché au sommet d'une colline dominant le lac. Nous remarquons alentour de magnifiques Ononis ligneux qui font des tâches roses dans la végétation, et de l'Euphorbe d'Irlande qui ajoute sa touche jaune clair dans le paysage.  Nous nous arrêtons au bord de la route pour admirer les Orchis pourpres qui se développent à quelques décimètres du bitume.

À Puente la Reina, nous tournons à gauche juste avant le pont qui franchit le rio Aragón, pour monter au Sud en direction de Hécho. Nous continuons 7km au delà de Hécho en direction de la Selva de Oza, et nous prenons une petite route sur la droite qui nous conduit en 8km jusqu'au refuge de Gabardito (10H15). Ce refuge est situé sur un plateau à 1400 mètres d'altitude, la vue est déjà magnifique sur la Peña Forca.

-  10H25 (1400m) Nous démarrons du petit parking situé à côté du refuge, par un sentier qui se dirige vers l'est au départ des pistes de ski de fond (en dessous d'un abreuvoir caché sous les pins).

-  10H35  Alors que nous avons traversé une clairière, nous faisons un lacet sur la droite pour repartir au sud-ouest. Nous grimpons dans la forêt par des chemins plus ou moins tracés pour atteindre une grande clairière (10H53) que nous traversons en montant à travers les pelouses pour rejoindre la crête ouest qui nous domine. Derrière nous, au sud, la vue sur les sommets de la vallée d'Aspe commence à devenir grandiose ! Sous nos pieds, c'est un jardin d'Hépatiques, de Gentianes printanières, de Tussilages, de Primevères élevées et d'Hellébores fétides. A 1550m nous rencontrons les premières Gentianes des Alpes de la journée.

En bas: refuge de Gabardito, en haut à gauche Chipeta alto et au fond les sommets d'Aspe.

-  11H17 (1600m) Nous atteignons la crête d'où la vue sur les sommets de la vallée d'Aspe devient extraordinaire, alors que l'imposant massif de la Peña Forca se trouve au premier plan. Nous reconnaissons également le sommet tabulaire de Chipeta Alto.

-  Nous remontons cette crête vers l'Est, en direction de la Punta de la Cuta qui nous domine. Nous remarquons sur le sol, de  nombreux cristaux de roche.

-  11H38 Nous atteignons un petit col à partir duquel nous suivons une clôture pour atteindre la Punta de la Cuta (12H10, 2020m).

-  Nous descendons un pierrier pour rejoindre le petit col à l'Est (12H20) et nous remontons sur une crête enneigée en direction de la Cuta. Nous nous régalons des bouquets de Saxifrage à feuilles opposées qui ponctuent l'itinéraire de tâches roses.

Agüerri à gauche, et Visaurin.

-  13H05, 2162m Nous sommes au sommet de la Cuta, en ce jour de grand beau temps, et le tour d'horizon est exceptionnel. La face Sud du Visaurin est encore bien enneigée, et nous voyons Oroël, au loin sur la droite. Les vautours fauves planent sur nos têtes tandis que les corbeaux attendent impatiemment notre départ pour venir chercher quelques miettes...

Arrivée au sommet de La Cuta

- 13H42 Nous nous engageons sur les crêtes enneigées de la Sierra de Gabás. Çà et là, des corniches se sont formées, et il faut prendre garde de ne pas passer trop au bord... Sur notre droite, nous dominons un éperon rocheux: la Peña de Gabás, derrière lequel se détache à l'horizon la Peña Oroel.

Sierra de GabásPeña de Gabás

- Après avoir remarqué un abri de berger effondré sur un petit sommet nous voici (14H37, 2166m) "al Puntal Alto del Foratón". Le Visaurin est inondé de lumière, et nous observons deux randonneurs qui atteignent le sommet, alors que d'autres profitent d'une super neige pour la descente...

Abri de berger effondré

Ruine de cabane face au Visaurin.

- Nous descendons au nord, en direction du Collado del Foratón. Nous passons près d'une ancienne cabane dont il ne reste plus que les murs pignon. Nous obliquons vite après sur la gauche pour descendre dans le vallon et rejoindre le GR11. Alors que nous descendons en évitant les plaques de neige, nous tombons avec admiration sur un bouquet de Renoncules des Pyrénées.

- L'itinéraire du GR est maintenant beaucoup plus évident, ce qui rassure Christiane qui se réjouit de chaque trace rouge et blanche... Nous traversons ensuite un jardin de Gentianes des Alpes et de Gentianes printanières, dont la concentration est exceptionnelle. Les Genoux de Christiane commencent à se rebeller... et nous faisons une pause (16H00) sur le bord du ruisseau en arrivant aux abords d'une cabane en ruine au toit de tuiles rouges qui ne pourrait vraiment plus procurer un abri en cas de mauvais temps... Nous supposons qu'il s'agit du refuge Dios Te Salve, mais le mot refuge est vraiment inapproprié! L'endroit est idyllique: nous sommes installés au milieu des Jonquilles, et la température est estivale.

- Nous traversons le ruisseau à gué, et passons le petit col à gauche de la cabane.

- Nous descendons vers une seconde cabane beaucoup plus récente et en bon état. Nous dominons la gorge du "Béo Agüerri", et la vue sur la Peña Forca en face de nous ne nous lasse toujours pas. Les sangliers ont labouré le sol çà et là. Un groupe d'Anglais (ou d'Américains?) nous fait remarquer quelques isards sur les crêtes que nous avons parcourues ce matin.

La Peña Forca en face de nous

- Aussitôt après la cabane, nous descendons à droite par un sentier qui plonge en parallèle avec de belles cascades pour atteindre le "Salto de la Vieja".

- 16H24 Un sentier vient de droite en provenance d'une passerelle, nous continuons à l'ouest dans une gorge. Des quantités de vautours nichent dans la falaise de la rive opposée, et nous admirons leurs savantes manœuvres d'approche pour rejoindre leurs nids. Nous descendons à travers bois toujours sur le GR11, que nous devons quitter un instant pour laisser passer un troupeau de vaches. Les Hépatiques et les Hellébores verts semblent apprécier l'ombrage de ce sous-bois.

- 17H00 Nous sommes de retour à la voiture.

Nous redescendons à la route principale et nous tournons à droite pour aller voir la Selva de Oza en passant par la Boca del Infierno. Nous montons 2km au dessus du camping pour repérer le départ de nos futures randonnées... Là, nous attendait au bord de la route de superbes pieds d'Orchis Sureau.

Au retour nous nous arrêtons à Hécho pour voir le musée de sculpture en plein air. Nous avons quelques difficultés à apprécier cette forme d'art contemporain, mais nous sommes enchantés de rencontrer des bouquets de Gentianes occidentales et des Orchis pourpres.

En dessous du village, alors que nous avons repris la route: six Percnoptères d'Égypte nous font un spectacle d'acrobatie aériennes impressionnant. Des piquets vertigineux suivis de "ressources" à couper le souffle, des interceptions en vol et des poursuites effrénées! Nous sommes comblés...

Nous revenons par Aragüès del Puerto d'ou nous pouvons revoir le Visaurin et les crêtes que nous avons parcourues dans la journée, puis Aisa, Borau, Canfranc et le col du Somport.

Aragüès del Puerto

La Garbure de l'Hôtel des Voyageurs à Urdos était excellente, et je passe sur la suite du menu qui était à la limite du raisonnable au niveau gourmandise ! Mais... nous l'avions bien mérité !

Arrivée à Biarritz vers minuit...

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